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Élevage et environnement « Se positionner dans une agriculture circulaire et agroécologique »

Photo d’illustration. © Laurent Fabry/GFA

Mesurer, évaluer et agir. Tels sont les trois grands axes de l’ouvrage « Pratiques d’élevage et environnement » qui paraît ce jeudi 5 décembre. Ces trois mots constituaient aussi un fil conducteur du colloque de clôture du réseau mixte technologique (RMT) « élevage et environnement » qui s’est tenu les 2 et 3 décembre.

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Le réseau mixte technologique (RMT) « élevage et environnement » organisait un colloque de clôture à Rennes les lundi 2 et mardi 3 décembre 2019, pour faire état de l’ensemble des travaux menés depuis son lancement en 2007. Il s’agissait aussi de réamorcer les réflexions sur les futurs enjeux qui constitueront le prochain RMT (2020-2024), nommé Maele (macro-élevage environnement).

Les organisateurs ont profité de l’événement pour annoncer la sortie de l’ouvrage final « Pratiques d’élevage et environnement », qui paraît ce jeudi 5 décembre 2019 aux éditions Quæ, maison d’édition scientifique et technique issue de la recherche publique française (Inra, Irstea, Cirad, Ifremer). La première journée de restitution s’est articulée à l’image de l’ouvrage, c’est-à-dire selon les trois grands axes « mesurer », « évaluer » et « agir ». Une quinzaine d’intervenants réunissant les pouvoirs publics, les acteurs de la recherche et des instituts techniques se sont succédés pour rapporter les travaux conduits dans le cadre de la transition agroécologique.

Une prise de conscience renforcée

« Depuis le précédent colloque du RMT en 2010, nous constatons que la prise de conscience vis-à-vis de l’évolution du climat et de l’érosion de la biodiversité se renforce. Mais les tensions entre le monde agricole et la société se corsent également. En effet, la société s’interroge de plus en plus sur les rôles de l’élevage et sur ses impacts environnementaux » explique Françoise Vertes, de l’Inra. « L’approche multicritère doit s’appuyer sur les méthodes et outils développés », poursuit-elle. À l’occasion du « forum outils » organisé le lendemain dans le cadre des RMT, cinquante outils ont été identifiés pour améliorer le bilan environnemental des élevages.

Les intervenants insistent également sur le besoin de consolider les travaux en cours pour « obtenir un cadre méthodologique harmonisé » entre les filières de production et aux différentes échelles territoriales.

L’élevage comme acteur de la biodiversité

Lionel Launois, chargé de mission au ministère de l’Agriculture, ne manque pas de rappeler : « Les systèmes d’élevage durables peuvent contribuer à la préservation des équilibres environnementaux et aux objectifs de développement durable. » Pour engager des plans d’action concrets, les acteurs des instituts techniques et de la recherche tentent de se mobiliser pour diffuser l’information et accompagner les éleveurs dans ces démarches.

Pour Jean-Louis Peyraud, de l’Inra, « l’élevage doit se positionner dans une agriculture circulaire et en complémentarité avec les ateliers culturaux. ll faut repenser sa place et son rôle pour tendre vers des systèmes d’élevage climato-intelligents et des systèmes plus résilients face au changement climatique. Enfin, il faut mesurer l’importance de reconsidérer les élevages autour des questions de santé et de bien-être, à la fois des animaux et des travailleurs ».

Lucie Pouchard

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